L’information était passée inaperçue et a été soigneusement cachée dans la communication papier du maire auprès des Soiséens. Pire, elle a même été travestie en faisant croire à la population qu’il y aura davantage d’arbres dans la nouvelle version du parc du Val Ombreux (qui l’est moins à présent). Alors que des travaux de « réhabilitation » y ont été engagés à l’automne 2018, après 12 ans de promesses électorales, l’équipe municipale a décidé d’abattre près d’un quart des 600 arbres de cet espace historiquement boisé situé en cœur de ville, véritable poumon vert de Soisy. Objectif affiché par la municipalité : en faire un parc « paysager » qui soit « visuellement plus agréable à l’oeil ». Une inauguration en grande pompe a été organisée le samedi 29 juin 2019 pour présenter la « renaissance » du Val Ombreux. Oui, mais à quel prix pour la nature et l’environnement ?
Cela faisait plusieurs années que les Soiséens attendaient une rénovation du parc du Val Ombreux, plutôt laissé à l’abandon depuis le début des années 2000. Il n’y était pas rare d’y trouver des détritus, des canettes et des bouteilles d’alcool à même le sol, à la vue des enfants. L’incendie criminel de l’aire de jeux pour enfants, survenu le 6 janvier 2018, n’a rien arrangé. Aussi, les rares bancs publics présents dans le parc étaient dans un état lamentable. C’est finalement à la fin du mois de novembre 2018 qu’ont démarré les travaux de rénovation, sur une durée de sept mois, avec la mise au sol des arbres.
Pour retrouver l’information concernant cet abattage massif d’arbres, il fallait vraiment le vouloir. Elle figure dans des décisions du maire des 18 octobre 2018 et 7 février 2019 qui ont été diffusées sur le panneau de la mairie placé sous le porche menant au parking central, un endroit que peu de Soiséens connaissent et consultent. Elles sont également mises en ligne sur le site de la mairie, mais encore faut-il le savoir et réussir à trouver la page “Documents administratifs” puis cliquer sur l’onglet “Décisions”, puis enfin sur “Marchés publics” pour lire les précieux sésames.
Près d’un quart des arbres du Val Ombreux ont disparu, un nouveau parc « visuellement plus agréable à l’oeil » pour la mairie de Soisy
Jusqu’à l’an dernier, le parc comptait plus de 600 arbres, essentiellement des érables sycomores qui peuvent vivre jusqu’à 600 ans. Les arbres du Val Ombreux font en moyenne de 15 à 18 mètres, certains peuvent même monter jusqu’à 25 mètres et 4 mètres de diamètre. Mais en fin d’année 2018, sur décision du maire de Soisy, il est décidé d’en abattre 100. En début d’année 2019, 45 de plus seront mis au sol. « D’un point de vue paysager on a quelque chose visuellement de beaucoup plus agréable à l’oeil ». explique Pascal Guey, responsable environnement de la ville. Les arbres abattus apprécieront. Il ajoute que ce projet avait pour but de permettre « d’avoir une trame et une cohérence avec notre label ville 4 fleurs ».
Comment expliquer ces abattages ? Les 145 arbres étaient-ils tous malades ? Vont-ils être replantés ? Le maire et son équipe ont souhaité avec ce projet « ouvrir le parc » car « la lumière ne pénétrait pas, donc impossible de faire pousser des choses, du gazon ou des massifs au sol » dit Michel Verna, adjoint au maire en charge de l’environnement et du développement durable (oui oui). On préfère ainsi transformer un petit bois en parc gazonné. En conseil municipal de mars 2018, Luc Strehaiano, maire de Soisy-sous-Montmorency, expliquait que l’on « enlève les arbres qui ne sont pas intéressants, qu’on éclaircit un peu les choses, que ça va être un parc alors qu’aujourd’hui c’est plutôt un petit bois », en réponse à un élu d’opposition qui lui reprochait de vouloir « dégommer » des arbres. Contactée par LeSoiseen.info, la Direction Départementale des Territoires du Val-d’Oise nous précise que seuls « certains arbres complémentaires ont été coupés suite à un diagnostic sanitaire » de la ville.
Ainsi, les 145 arbres abattus n’étaient pas tous malades, d’autres raisons expliquent leur disparition. C’est principalement pour des raisons esthétiques et paysagères que cet abattage massif a été organisé. Il était donc tout à fait possible de réhabiliter le parc du Val Ombreux d’une toute autre manière tout en le rendant « agréable à l’oeil ». La ville précise cependant avoir replanté « 38 arbres de très haute tige », bien insuffisant au regard de la disparition des 145 autres, surtout quand le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de Soisy indique que dans la zone naturelle du Val Ombreux, toute végétation retirée devra être replantée.
Une habitante de l’avenue de Paris, que nous avons rencontré, nous indique qu’elle peut désormais voir depuis chez elle la résidence du Clos Renaud, situé de l’autre côté du parc du Val Ombreux, alors même qu’en hiver elle ne voyait pas ces immeubles. Preuve de l’importance de l’abattage effectué.
Quand l’équipe municipale faisait croire qu’il y aurait plus d’arbres après réhabilitation
Les mots sont bien choisis et la communication autour de cette réhabilitation est bien huilée. Communiquer oui, mentir NON ! C’est pourtant ce qu’a fait la majorité municipale il y a quelques semaines. En découvrant le projet de rénovation du parc dans le Soisy Infos de mai/juin 2019, les Soiséens ont ainsi pu voir un beau projet sur papier glacé et lire que cette rénovation avait pour but de : « donner plus de nature en ville aux habitants », et d’ajouter un peu plus loin que : « cet écrin naturel au cœur de la ville voit son patrimoine végétal enrichi (…) 38 arbres de très haute tige s’ajoutent aux 455 arbres existants ». Quoi ? Comment ? 455 arbres existants ? Vraiment ? Il faut en réalité lire entre les lignes. 455, ce chiffre s’entend après abattage massif des 145 arbres survenus dès la fin de l’année 2018 ! Ou comment réécrire l’histoire du poumon vert de Soisy et cacher, par une pirouette de communication, une vérité qui visiblement dérange.
Qui dérange tellement que, lorsque Michel Verna, adjoint au maire en charge du “développement durable et de l’environnement“, était interrogé au micro de idFM Radio Enghien sur ces abattages massifs, il n’a eu que pour seule réponse de dire qu’il : « a fallu malheureusement, et j’en suis le premier touché, mais on ne peut pas faire autrement que de mettre au sol un certain nombre d’arbres pour pouvoir avancer et travailler ». Il y a pourtant toujours possibilité de faire autrement, surtout lorsque la ville disposait de douze années pour préparer une telle réhabilitation. Abattre près d’un quart des arbres d’un parc en une seule fois, sans en replanter le même nombre, démontre l’absence totale d’anticipation et de vision à long terme de la part de l’équipe municipale.
Aucune concertation avec la population pour débattre du projet en amont
Les Soiséens ont vu fleurir à l’automne 2018 un panneau situé juste en face de l’entrée principale du Val Ombreux, allumé toutes les nuits, leur annonçant l’arrivée prochaine d’une nouvelle version du parc. Cependant, les habitants n’ont jamais eu l’honneur d’être invités à des réunions publiques pour discuter précisément de ce projet de réhabilitation, échanger et pouvoir éventuellement apporter leur pierre à l’édifice. Le Val Ombreux est un lieu très ancien et emblématique de Soisy. Il a vu grandir la ville sur plusieurs siècles. Une telle concertation avec la population aurait été la moindre des choses.
Dans d’autres villes, lorsqu’il est envisagé un tel abattage massif d’arbres, des manifestations sont organisées et l’on fait signer des pétitions pour dénoncer ces projets. C’est le cas notamment à Eaubonne, commune voisine, ou en avril 2019 près de 1000 habitants ont signé une pétition et se sont mobilisés contre un projet d’abattage de 15 arbres dans la cour du collège Jules Ferry voulu par le conseil départemental du Val-d’Oise, collectivité ou siège d’ailleurs un certain… Luc Strehaiano, maire de Soisy et Vice-Président délégué du département ! Décidément, le “respect” de l’environnement c’est son dada.
La démocratie participative à Soisy n’existe bien souvent que dans les papiers glacés que nous recevons dans nos boites aux lettres, tel un slogan vidé de son sens, mais qui rend toujours bien dans une communication politique. Pour les grands comme les petits projets de proximité, il est rare que les habitants de Soisy aient leur mot à dire. L’équipe municipale considère que le fait de remporter les élections municipales, avec à peine 31% des voix des électeurs inscrits sur les listes électorales, lui donne les pleins pouvoirs durant six ans et le droit de décider seule de l’avenir de notre ville. C’est ainsi que lorsque la ville a cédé 8800m2 de terrains stratégiques en centre ville, en 2016, pour y faire construire une résidence services pour séniors (maison de retraite), il n’y a pas eu de concertation avec la population, malgré une pétition lancée par l’opposition à l’époque et qui avait réunie plus de 250 signatures en 48 heures. Pas de concertation non plus avec les Soiséens pour savoir quel contenu, quels équipements devraient proposer le futur Espace Culturel, et cela alors même que la ville promet ce projet depuis plus de 24 ans. Ce n’est pas le temps qui manque pour dialoguer.
Un projet qui a coûté 1,26 million d’euros mais qui a été revu à la baisse
En décembre 2006, il était déjà promis de réhabiliter le Val Ombreux en conseil municipal de Soisy-sous-Montmorency. A l’époque, le maire parlait pourtant de l’importance de le « conserver en espace boisé ouvert au public ». Dans son programme électoral de mars 2008, la liste Soisy Avenir, aujourd’hui à la tête de la ville, promettait de rénover le parc avant 2014 et parlait même d’y inclure « un kiosque à musique » pour pouvoir accueillir des manifestations culturelles. Aussitôt l’élection passée, la promesse de rénovation est tombée aux oubliettes. Lors des élections municipales de mars 2014, la réhabilitation est à nouveau promise aux électeurs. En octobre 2017, la ville lance un marché public où il était notamment prévu d’y implanter une énorme fontaine de 15 mètres de diamètre animée par un jet d’eau central de 5 mètres de hauteur. En 2018, l’équipe municipale, estimant le coût d’investissement et de fonctionnement de cette fontaine trop important, revoit sa copie et abandonne cette idée, comme elle abandonne l’idée de kiosque à musique.
Le projet final, toujours décidé sans concertation avec la population, est lancé à travers un marché public en octobre 2018 et se présente sous quatre volets. Un premier aspect « paysager » en entrée de parc et autour de l’Orangerie, avec notamment la présence de 450 hortensias qui ont été planté par les 14 jardiniers de la ville. La grille d’entrée principale, qui date de l’époque du château du Val Ombreux, détruit en 1983 et dont seule subsiste l’Orangerie, a été requalifiée et remise en état. La seconde partie concerne l’aire de jeux qui fait son retour pour une dimension 1,5 fois plus importante que la précédente avec 710 m2. Le troisième volet du nouveau parc est la mise en place d’une prairie fleurie en fond de parc pour « attirer les abeilles et les papillons » et « donner aussi le focus sur un point déterminé pour attirer l’oeil du passant », précisent Michel Verna et Pascal Guey. Il est cependant incompréhensible d’avoir dû abattre des arbres pour les besoins de cette prairie, d’autres lieux pour accueillir une telle prairie ne manquent pourtant pas à Soisy. Le quatrième et dernier volet est, ce que l’équipe municipale appelle un « parcours de santé », la pose de 8 agrès sportifs le long de l’allée limitrophe à l’avenue de Paris. Une allée qui permet notamment d’effectuer des exercices d’étirements, de la marche ou encore de la musculation. Il est cependant regrettable d’avoir placé ces équipements le long d’une des routes les plus polluées de Soisy, plutôt que dans le chemin de l’Orangerie à l’autre bout du parc où cela aurait été plus pertinent. Il est en effet reconnu que faire du sport en milieu pollué est mauvais pour la santé car le sport a pour effet d’augmenter notre consommation d’air de 5 à 10 fois plus qu’au repos. On absorbe ainsi plus d’air pollué en faisant du sport à proximité directe des véhicules.
Au total, deux nouvelles allées ont été créées, une nouvelle entrée, côté avenue de Paris, a été mise en place tandis que deux autres ont disparu avec l’installation d’une clôture tout le long du parc afin de sécuriser le parc pour les enfants. Clôture qui parait néanmoins disproportionnée de part sa hauteur et gâche un peu la vue. 38 lampadaires à Led, 12 bancs publics, 10 chaises de 15 kilos chacune que l’on peut déplacer à notre convenance, des bacs d’orangerie, ainsi que des toilettes publiques viennent compléter le nouveau mobilier du parc. Côté financement de ce projet, 523 625€ HT proviennent de la région Île-de-France, 429 250€ HT de la ville de Soisy et 313 125€ HT du département du Val-d’Oise.
17 mois après l’incendie, le retour de l’aire de jeux pour enfants… sous le soleil !
C’était en 2001 qu’avaient été posé pour la première fois une aire de jeux dans le parc du Val Ombreux. Mais le 6 janvier 2018, un incendie criminel a tout fait disparaître. Il aura fallu attendre avril 2018, soit trois mois après l’incendie, pour que les jeux devenus inutilisables soit enfin retirés. Interrogé en conseil municipal du 29 mars 2018, Luc Strehaiano, maire de Soisy, promettait le retour des jeux pour l’automne 2018. Ils seront finalement de retour fin juin 2019, après 17 mois d’absence. Au programme, 710 m2 de jeux, 1,5 plus grand que l’aire de jeux précédente, ou tous les enfants de Soisy et au-delà pourront enfin de nouveaux s’amuser. Une structure pour les 5/12 ans, 4 balançoires pour les 1/12 ans et 7 jeux à ressorts pour les 2/5 ans ont été mis en place.
Les petits Soiséens qui ont pu se rendre dans la nouvelle aire de jeux ont pu constater qu’ils étaient bien plus exposés au soleil qu’auparavant. Et pour cause, des arbres ont été abattus autour de l’aire de jeux, ce qui a pour effet d’ensoleiller davantage le lieu. Il est donc urgent de replanter des arbres autour de ces jeux afin de permettre aux enfants de s’amuser sans risquer l’insolation en plein été !
Concernant la sécurité de l’aire de jeux, la ville n’a toujours pas prévu d’installer un gardien dans le parc du Val Ombreux, à l’inverse de l’autre parc public de la ville : le parc Bailly, qui est pourtant plus petit. Il faudra donc croiser les doigts pour espérer qu’aucun autre acte de vandalisme ne survienne ces prochaines années dans l’espace pour enfants, à défaut de volonté politique pour faire bien mieux surveiller le parc.
Un parc désormais fermé le soir, interdit aux vélos et aux chiens (même avec laisse)
Clôturé, le Val Ombreux va à présent être fermé à 22h au printemps et durant l’été et dès 19h à l’automne et en hiver. Les Soiséens habitués à emprunter le chemin de l’Orangerie pour rejoindre le centre ville ou aller vers Auchan, devront faire tout un détour. Certaines interdictions, qui n’existaient pas auparavant, ont été mises en place par arrêté municipal du maire. Il est désormais interdit de circuler à vélo dans le Val Ombreux, à l’exception du chemin de l’Orangerie qui relie Auchan au centre de Soisy. Plus possible non plus de venir en accompagnie de son chien dans le parc, même avec une laisse, alors que dans d’autres communes voisines cela est généralement toléré.
Si l’on peut comprendre la volonté d’éviter les crottes de chiens dans le parc, il faut rappeler que le parc était avant tout victime de déchets en tout genre jetés à même le sol. Une solution, moins radicale, aurait été de proposer, comme cela se fait déjà dans les villes voisines, des sacs pour déjections canines à destination des propriétaires de chiens et cela directement dans le parc et les rues de la ville. Aujourd’hui à Soisy, les propriétaires sont obligés de se rendre jusqu’en mairie pour en récupérer, ce qui n’est pas du tout incitatif et pratique au quotidien. Aussi, dans la résidence voisine du parc, au Clos Renaud, des habitants ont vu un accroissement de la présence de chiens, leur propriétaire ne pouvant plus se rendre dans le parc pendant les travaux. Des habitants nous ont en effet signalé avoir constaté ce phénomène depuis fin novembre 2018. L’interdiction des chiens dans le Val Ombreux ne va rien arranger.
L’arbre est le meilleur des climatiseurs en période de canicule
L’arbre en ville apporte de très nombreux avantages. Il produit de l’oxygène, réduit la présence des gaz polluants, filtre les petites poussières fines dans l’air et diminue la température ambiante en ville quand il fait chaud. Il lutte ainsi contre les Îlots de chaleur urbains (ICU) qui se forment en période de canicule en raison de concentration trop importante de surfaces minérales et bétonnées dans un quartier, au détriment du végétal. Un arbre offre aussi une régulation de l’eau dans le sol et diminue les risques d’inondation. Il fournit également de l’ombrage et un endroit à l’abri du stress de la ville pour les habitants, lui permettant ainsi de se ressourcer, de se détendre. Enfin, il a un intérêt économique puisqu’on estime qu’un arbre équivaut à lui tout seul à 5 climatiseurs allumés durant 20 heures sans interruption. Il réduit ainsi l’utilisation et les coûts de climatisation, ainsi que de chauffage en hiver, pour les riverains qui voient la température de leur logement être plus supportable.
Alors pouvions-nous réhabiliter le parc du Val Ombreux d’une autre façon ? Oui. Ces prochaines années, il nous faudra inévitablement replanter des arbres à Soisy, dans nos parcs et espaces verts, nos rues, nos quartiers. Végétaliser réellement la ville dans son ensemble et pas simplement avec des fleurs plantées puis remplacées régulièrement et qui se concentrent principalement sur des ronds-points. Ces arbres viendront améliorer la qualité de l’air que nous respirons, lutter contre la pollution et rafraîchir notre environnement en limitant les îlots de chaleur urbains qui se forment en période de canicule. Périodes de fortes températures qui seront plus intenses et plus fréquentes au cours des prochaines décennies, et que que nos villes doivent anticiper dès aujourd’hui.
Plutôt que de lancer des travaux de dernière minute, notamment pour des raisons esthétiques, dans le but de provoquer un effet « WAOU » auprès des habitants à quelques mois des élections municipales de mars 2020, notre ville a besoin d’une vraie politique ambitieuse de développement durable et de respect de l’environnement. Ce n’est malheureusement pas la direction prise par l’équipe municipale sortante…
Réactions
Omar Bekare
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